Pour refonder les liens entre la métropole et les colonie, le GDG s’entretiendra avec Senghor et Houphouët-Boigny qui n’ont pas la même vision des choses.Pour Senghor, si on veut exister sur le continent africain, il faut absolument former un État fédéral avec l’AOF. Boigny refuse catégoriquement. La Côte d’Ivoire est le plus riche des territoires. Il ne veut pas partager cette richesse au profit des autres pays.Le Gouvernement retient le projet d’Houphouët-Boigny qui prévoit l’autonomie intérieure des territoires africains mais toujours sous la souveraineté internationale de la France.Avantage : obtenir de la métropole, un concours économique et technique, jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de contribuer par leurs richesses fécondées, à la prospérité générale de la communauté.
À Brazzaville, il est accueillit par Boganda (Grand Conseiller de l’AEF), qui au départ n’est pas favorable au concept de communauté. Il était déçu d’Houphouët-Boigny pour sa nomination en tant que ministre, qui détruit tous les projets panafricains et qui souhaite la balkanisation de l’Afrique. Finalement, Boganda se rangera du côté du GDG. Il l’a tout de même interpellé sur l’avenir de son pays.
En Guinée, Sékou Touré se lève contre le régime colonial dans son discours face à De Gaulle. Pour lui, il faut décoloniser les relations. C’est un moment de rupture. GDG le prend très mal. Il répond que l’indépendance est à la disposition de la Guinée. Pour lui, c’est le référendum qui va trancher.
Le 4 septembre 1958, le général de Gaulle décide l’organisation d’un référendum pour l’adoption de la constitution de la Ve République. Pour l’Outre-mer d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, il faut choisir : rester dans la communauté française ou accéder immédiatement à l’indépendance. L’article 76 de la nouvelle Constitution prévoit également que les territoires d’outre-mer puissent choisir entre trois possibilités : garder leur statut, devenir département d’outre-mer ou devenir un État membre de la Communauté. Le 28 septembre, la nouvelle Constitution est approuvée par référendum. Il permet dans les territoires d'outre-mer, de se prononcer pour l'entrée dans la Communauté ou l'indépendance. Tous les territoires d'outre-mer ont voté oui, sauf la Guinée qui devient ainsi indépendante.
Vexé, le GDG donne ordre de quitter immédiatement la Guinée. On emporte toute, les archives sont brûlés, les policiers sont désarmés, les banques sont vidés, il n’y a plus rien.
Les 13 autres territoires de l’Afrique française ont voté oui à la communauté africaine.
Au Niger, le socialiste Djibo Bakary a fait campagne mais l’administration coloniale a saboté les élections pour mettre au pouvoir Hamani Diori.
En AEF, Bogonda a fait voté oui pour ne pas isoler son territoire. Son projet, c’est garder la coquille de l’AEF, de créer une grande Centre Afrique qui va muter en une fédération d’État d’Afrique Latine qui avait pour objectif de repousser la menace du pan-arabisme, la menace du communisme, du péril jaune et ce qui pourrait venir de l’afrique anglo-saxonne. Le 29 mars 1959, son avion s’écrase. L’enquête est bâclée. Il incarne toute la lutte. C’est une conséquence dramatique.
En 1960, il se rend en Guadeloupe pour présenter des décrets visant à renforcer les pouvoirs de consultation des conseils généraux des départements d’outre-mer.
Le 8 décembre 1958, c’est la proclamation de la République en Oubangui-Chari qui entre dans l’histoire sous le nom de République centrafricaine.

Léopold Sédar Senghor n’abandonne pas son projet de fédération panafricaine qu’il entreprend avec le Soudan Français Modibo Keïta. Ils avaient construits une fédération autour des 8 territoires qui constituaient l’AOF. Le principe, c’était d’aller ensemble à l’indépendance en une fédération.
À Paris, Houphouët-Boigny, ne l’entend pas de cette oreille. Pour les détourner du projet de fédération, il incite la Haute-Volta, le Dahomey et le Niger, à former avec la Côte d’Ivoire, une association plus souple, le conseil de l’entente.DG accède à la demande de Senghor et Keïta, qui créé au sein même la communauté une fédération du Mali.
La fédération du Mali ne dure que quelques mois. Dirigeants soudanais et sénégalais se disputent pour les postes clés et s’affrontent sur l’avenir politique du pays. Ils ont souhaité conférer les pouvoirs de l’état fédéral entre les mains d’un seul homme.
Entre les 2 pays, le divorce est consommé. (DAKAR-BAMAKO)
La communauté souhaité par DG a vécu, balayé par le vent des indépendances de 1960. Entre le 1er janvier et le 31 décembre, 17 pays d’Afrique subsaharienne accèdent à la souveraineté internationale dont 14 sous administration françaises.
La communauté franco-africaine est fondée sur la notion d’adhésion des élites et des peuples africains. Si les dirigeants africains dépassent ce cadre, la France ne peut pas se renier politiquement. La France ne va pas faire une nouvelle guerre d’Algérie. Au Cameroun, la France mènera une répression féroce. Elle vise les leaders et soutien de l’UPC. Le parti réclame l’indépendance et refuse de participer aux élections organisées par les Colons. Ruben Um Nyoe abbatu, Felix empoissonné. Élimination médiatique, politique, physique et mémorielle.Sékou Touré gêne aussi. Ils n’ont jamais réussi à l’éliminer. Il était protégé en partie par le bloc soviétique. Ce sont les services tchèques qui l’ont protégé.La Guinée bénéficie alors d’une ora révolutionnaire.
Paris doit réinventer ses relations avec ses 14 états indépendants avec qui elle signe des accords bilatéraux de coopération. Émerge alors le concept de France Afrique : un principe : la défense de l’influence française en Afrique noir quitte à recourir à tous les coups tordus.

Après la perte de l’Algérie, il n’était pas question de perdre l’Afrique noire.
Mozambique ?Zimbwabe ?Angola - Mozambique - petite Guinée (il y avait deux) : PortugalTogo : Colonie française et anglaiseCôte d’Ivoire : Colonie française. Oattara Salopard. Mission Licorne.Nigéria : Colonie britannique. Muhammadu Buhari. Bras ouvert retour du fils.République Démocratique du Congo Kinshasa : Colonie Belge. Félix TshisekediRépublique du Congo Brazaville : Colonie française.Congo : il y a des chefs de guerre partout, des entreprises extérieursBénin : Colonie française. Patrice Talon. Empoisonnement.Cameroun : Colonie française et anglaise. Paul Biya.Sénégal : Colonie française. Macky Sall.Guinée : Alpha CondéGabon (Libreville)
L’ALGÉRIE FRANÇAISE (1830-1945)
Pour comprendre la Guerre d’Algérie, il faut remonter l’histoire, avant le 1er novembre 1954, son déclenchement officiel ; et mars 1962, son terme tout aussi officiel. Il faut remonter, à la conquête de 1830, à la « première guerre d’Algérie » avec l’Émir Abdelkader, et découvrir « l’Algérie française »
Durant 130 ans, la France va tenter de faire de l’Algérie, une « région française » en assimilant des territoires, en développant le pays ou en accueillant une population d’exilés (qui deviendront les pieds noirs), sans jamais assimiler les populations « indigènes ».